La Chambre de commerce Cap-Pelé/Beaubassin-Est est grandement déçu des nouveaux programmes d'Aide d’urgence pour les travailleurs autonomes ainsi que de la subvention pour le rétablissement des petites entreprises en raison du confinement au plan pour l'hiver en réponse à la COVID-19 du Gouvernement du Nouveau-Brunswick.
La région de Cap-Pelé et Beaubassin-Est comprend plusieurs dizaines de travailleurs autonomes dans différents domaines: des services personnels (barbiers, coiffeurs, spas), à la communication, jusqu'aux services en construction et estimation. De plus, de grandes entreprises réputées à l'internationale font partie des membres de la Chambre. Toutes les tailles d'entreprises ont un point commun: il se butte à des critères ou des processus trop serrés et ont tout de même besoin d'aide.
« Il y a des entreprises qui ne tiendront pas le coup », s'alarme d'emblée Christine Duguay, présidente de la Chambre de commerce Cap-Pelé/Beaubassin-Est.
« Parmi les travailleurs autonomes, une grande partie de ce groupe n'atteint même pas 30 000$ de revenus par an dans notre région. On ne se le cache pas, la très grande majorité de travailleuses autonomes sont des femmes coiffeuses, barbières ou gèrent des spas. Le programme d'aide ne reflète la réalité d'aucune de nos membres dans ce secteur d'activité », explique Mme Duguay.
Selon la Chambre de commerce Cap-Pelé/Beaubassin-Est, le gouvernement n'est pas réellement à l'écoute du monde des affaires et n'élargit pas suffisamment ses programmes pour aider les entreprises des différents secteurs.
Même constat pour le programme de soutien aux entreprises annoncé le 13 janvier dernier. Un montant maximal de 10 000$ est offert sur une période de trois (3) mois et s'appliquent aux entreprises qui ont eu l'ordre de fermer pendant le confinement. Toutefois, la plupart des entreprises qui opèrent dans la région dans les domaines concernés ne sont pas admissibles à de l'aide financière en raison d'un ou des critères. Pour certains, les pertes sont beaucoup plus importantes que de recevoir le simple montant maximal de 10 000$.
« Être à l'écoute du milieu des affaires, cela signifie d'ouvrir le portefeuille et créer des programmes d'aides qui répondent concrètement aux besoins de notre communauté en temps de crise. Il est grand temps que le gouvernement du Nouveau-Brunswick commence à mettre ses souliers, porte des lunettes et vient constater la réalité des entrepreneurs sur le terrain », affirme le directeur général, Anthony Azard
Plusieurs solutions pourraient être envisagées afin d'alléger le fardeau financier de notre communauté d'entreprises: gel de taxes pour l'année 2021, des programmes d'aides élargit avec un assouplissement des critères ou une aide adaptée aux régions rurales du Nouveau-Brunswick qui n'ont pas les mêmes ressources que dans les grands centres.